Tomates : Arrêter les trous pour des cultures saines et abondantes !

24 août 2025

Des variétés de tomates réputées résistantes peuvent tout de même présenter des fruits percés. L’apparition de trous ne dépend pas seulement du choix du plant ou de la météo. Certains gestes d’entretien, ignorés ou mal appliqués, favorisent la prolifération de parasites et de maladies.

Des récoltes importantes restent possibles en corrigeant ces erreurs courantes. Une gestion attentive des arrosages, des apports de nutriments et de l’aération des plants limite fortement les dégâts, même en saison difficile.

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Pourquoi les tomates présentent-elles des trous ? Comprendre les causes pour mieux agir

On imagine parfois que les tomates, une fois la variété choisie et le plant installé, n’ont plus grand-chose à craindre. La réalité est tout autre. Les fruits percés signalent un ensemble de déséquilibres, où maladies et ravageurs se relaient sans relâche.

Les maladies fongiques et bactériennes figurent en haut de la liste : mildiou, oïdium, anthracnose ou encore alternaria s’attaquent aux tissus, créant des lésions qui transforment la peau en véritable passoire. Une fois la barrière percée, d’autres organismes, bactéries, champignons secondaires, se précipitent sur la brèche.

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Viennent ensuite les insectes perforateurs. La noctuelle de la tomate, les vers-gris, le sphinx de la tomate : tous rivalisent d’ingéniosité pour pénétrer la chair des fruits. Ils creusent de petits trous, laissent derrière eux des galeries ou, pire encore, ouvrent la voie à la pourriture qui finit le travail. En un clin d’œil, une grappe saine peut se transformer en foyer d’infestation.

Les nématodes et les acariens agissent de façon plus insidieuse. Leur présence sous terre ou sur le feuillage affaiblit la plante, la rendant plus vulnérable aux attaques et prédisposant à la formation de trous. Quant aux virus transmis par certains insectes, ils déforment les tissus mais percent rarement la peau.

Voici les principaux responsables à surveiller :

  • Maladies fongiques et bactériennes : mildiou, oïdium, anthracnose, alternaria, botrytis, chancre bactérien, moucheture bactérienne, gale bactérienne, moelle noire.
  • Ravageurs : noctuelle de la tomate, sphinx de la tomate, vers-gris, fausse-arpenteuse du chou.
  • Facteurs aggravants : blessures, excès d’humidité, stress hydrique, déséquilibre nutritionnel.

Dès les premiers signes, taches brunes, feuilles affaissées, fruits troués, il faut réagir. La surveillance régulière et l’identification précoce permettent de contenir les dégâts, bien plus qu’un traitement de masse tardif.

Les gestes essentiels au moment de la plantation pour des plants robustes

Tout commence dès la préparation du sol. Pour donner une longueur d’avance à vos tomates, travaillez la terre en profondeur et enrichissez-la avec un engrais organique complet : compost mûr, corne broyée, poudre d’os ou purin d’ortie. Cette matière nourrit la plante sur toute la saison et la rend moins vulnérable aux agressions.

Un principe à ne pas négliger : alternez les cultures. Ne replantez jamais des tomates ni aucune solanacée sur la même parcelle à la suite. Cette rotation interrompt le cycle des maladies et décourage la prolifération des nématodes ou du mildiou.

Avant la mise en place, arrosez la motte pour garantir un enracinement réussi. Plantez profond, jusqu’aux premières feuilles, afin que la plante développe un réseau racinaire costaud. Gardez 50 cm entre chaque pied, l’aération est votre meilleure alliée contre botrytis et oïdium.

Le paillage vient tout de suite après : qu’il s’agisse de paille naturelle ou de pouzzolane, il préserve l’humidité, limite les mauvaises herbes et évite les éclaboussures porteuses de maladies. Enfin, installez un tuteur solide dès le début, spirale, cage ou tuteur classique, pour guider la croissance et protéger les tiges du poids des futurs fruits.

Prévenir maladies et ravageurs : astuces naturelles pour des tomates sans souci

Cultiver des tomates demande une vigilance constante. Lutter contre le mildiou exige de la régularité : le bicarbonate de soude ou la bouillie bordelaise, appliqués en préventif et toujours par temps sec, constituent des remparts naturels. Ces traitements freinent la progression des taches brunes, responsables de récoltes amputées.

Misez aussi sur les associations de cultures. Installer œillets d’Inde, basilic ou ciboulette chinoise au pied des tomates éloigne nématodes et pucerons, tout en limitant l’installation du mildiou. Le basilic, en bonus, parfume les fruits. Quant à l’œillet d’Inde, il protège les racines contre les attaques souterraines, redoutées pour leur capacité à ruiner la croissance.

L’observation fait toute la différence. Un fruit troué, une feuille flétrie ou une tache suspecte : voilà le signal pour agir vite. L’introduction de Bacillus thuringiensis ou l’encouragement des oiseaux insectivores, mésanges, chauves-souris, permet de réduire la pression des chenilles et larves, sans recourir à des solutions chimiques.

Aérez régulièrement les plants, taillez les feuilles basses, évitez de mouiller le feuillage lors de l’arrosage. Ces gestes, appliqués avec rigueur, freinent la propagation des maladies et garantissent des tomates robustes, prêtes à affronter les aléas de la saison.

tomates culture

Récolter plus et mieux : conseils pour une abondance de tomates saines

La pollinisation conditionne la réussite de la récolte. Ouvrez la serre ou le tunnel aux insectes, abeilles, bourdons, qui, en visitant les fleurs, boostent la formation de fruits réguliers et bien formés. Leur passage limite les avortements et encourage des grappes généreuses.

L’arrosage demande aussi toute votre attention. Un système de goutte-à-goutte, placé au pied, alimente directement les racines tout en gardant le feuillage sec. Résultat : moins de maladies fongiques, des fruits qui n’éclatent pas, une maturation homogène. Maintenez une humidité stable, sans excès, pour éviter les mauvaises surprises.

Pour maximiser la production, récoltez dès que les fruits sont bien colorés. Plus la récolte est régulière, plus la plante continue de produire. Pensez aussi à retirer les feuilles âgées ou malades situées à la base, cela améliore l’aération et freine la propagation des pathogènes.

Pour garder en tête les points clés de cette étape :

  • L’arrosage au pied protège la croissance saine des tomates.
  • La présence d’insectes pollinisateurs améliore la fructification.
  • Une récolte régulière et l’élimination des feuilles basses limitent la pression des maladies.

Cultiver des tomates, c’est composer avec les imprévus. Ceux qui observent, adaptent et interviennent au bon moment récoltent des fruits sains, même les années capricieuses. Il suffit parfois d’un geste différent pour transformer une parcelle vulnérable en jardin débordant de tomates intactes.

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